A l’instar du Pôle de croissance de Bagré, le Programme de Développement Intégré de la Vallée de Samendéni est une initiative ambitieuse et novatrice, créatrice d’emplois et de richesses. Dans le cadre d’une mission de suivi-évaluation, une équipe de la Direction générale du développement territorial (DGDT) s’est rendue sur les lieux du 04 au 05 novembre 2020 pour faire le point de mise en œuvre dudit programme.
La mission a procédé tout d’abord par une visite sur le site du barrage le mercredi 04 novembre dernier pour constater de visu l’état d’avancement des différentes activités prévues dans le cadre de ce pôle de croissance. Au lendemain de cette sortie sur le terrain, la délégation de la DGDT a été reçue au siège du PDIS pour des échanges à bâtons rompus avec des représentants de ladite structure à savoir messieurs Aboubacar Gnamou, responsable du service Suivi-évaluation, André Souro Sanon, chef du service technique, Jonathan Cédric KI, chef du service environnement et social et de Moustapha Dougouri, chef du service de la communication.
Le programme et ses composantes
D’un montant global de 161, 5 milliards de FCFA, le financement du PDIS a été assuré par l’État Burkinabè avec l’appui de partenaires techniques et financiers (PTF). L’objectif du programme consiste à contribuer à un développement économique et social durable des populations de la haute et moyenne vallée du Mouhoun.
A terme, il est attendu comme impacts de sa mise en œuvre l’amélioration durable de la croissance économique avec une augmentation du PIB de l’ordre de 2%; la contribution à la production céréalière de l’ordre de 3% l’an et la contribution à la lutte contre le chômage à travers la création d’au moins 50 000 emplois.
Sur un total de 10 composantes prévues, six sont actuellement mises en œuvre. Il s’agit de la construction du barrage, de l’installation de la centrale hydroélectrique, des aménagements hydro-agricoles, du recalibrage du fleuve Mouhoun, de la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ainsi que de la coordination et du pilotage du Programme.
De la mise en œuvre de ces différentes composantes, il ressort que le taux de mise en œuvre du PTBA 2020 au 30 octobre 2020 est de 56,02% avec un taux d’exécution financier de 38,01%. Le taux d’exécution physique cumulé du PDIS au 30 octobre 2020 est de 83,10% avec un taux d’exécution financier cumulé de 79,87%. Il faut noter que lesdites performances seraient meilleures n’eut été la survenue de la crise sanitaire due à la pandémie de la COVID 19.
En perspectives, il est envisagé l’achèvement des travaux de la centrale hydroélectrique au plus tard le 31 mars 2021 et l’atteinte d’un taux d’exécution de 70% des travaux d’aménagement des 1500 ha en 2021. Il est également prévu le démarrage des travaux de l’étude de faisabilité de 5000 ha avant fin 2020 et leur achèvement au plus tard en juin 2022. De même, les responsables du PDIS entendent parachever les travaux de réalisation des routes en terre pour le désenclavement des sites des 1500 ha en 2022 et atteindre un taux de 98% en 2021 concernant l’exécution du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).
Préoccupations liées à la mise en œuvre des composantes
Au cours des échanges, les participants à la rencontre ont estimé que l’hôtellerie et le tourisme, deux secteurs porteurs en matière de création d’emplois et de richesses ne sont pas suffisamment pris en compte et ont par conséquent invité les responsables du PDIS à leur accorder l’attention qu’ils méritent. En outre, les échanges ont permis d’aborder d’autres questions non moins importantes telles que le statut même du PDIS qui est en déphasage avec ses ambitions ; les actions de plaidoyer pour la mobilisation de ressources innovantes en vue d’assurer le financement des travaux d’aménagements hydro-agricoles, la gestion des problèmes liés au foncier, etc.
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