Dans le cadre d’une mission de suivi-évaluation des pôles de croissance dans la région des Hauts Bassins, une équipe de la Direction générale du développement territorial (DGDT), a visité le mercredi 04 novembre 2020, le barrage de Samendéni. La délégation accompagnée de représentants de la direction régionale de la chambre de commerce, de la Maison de l’Entreprise et de la Commune de Bobo-Dioulasso, a pu apprécier les atouts et potentialités socio-économiques du 3ème plus grand barrage du Burkina après Bagré et Kompienga.
La visite a été guidée par M. Aboubacar Gnamou, chef du service suivi- évaluation au Programme de Développement Intégré de la Vallée de Samendéni (PDIS) assisté de deux collègues messieurs André Souro Sanon et Jonathan Cédric Ki, respectivement chefs des services technique, environnemental et social.
En vue de permettre aux visiteurs de mieux appréhender les enjeux de l’édification d’un tel ouvrage pour la consolidation des bases d’une économie structurante au Burkina Faso, M. Aboubacar Gnamou a procédé tout d’abord par une brève présentation du barrage, du PDIS, ses objectifs, ses composantes et son état de mise en œuvre.
Prenant la parole à la suite de M. Gnamou, M. André Souro Sanon, chef du service technique a, avec maîtrise de son sujet, amené les visiteurs à véritablement découvrir le barrage à travers ses différentes caractéristiques techniques. La délégation a ainsi noté que l’ouvrage construit sur le fleuve Mouhoun dans le village de Samendéni dans la province du Houet, a une capacité de stockage d’eau de plus d’un milliard de M3 avec une digue de 25 m de hauteur et de 3 kms de longueur. La centrale électrique qui est achevée à plus de 90% pourra offrir, quand elle sera mise en service, une production annuelle de de 18 GWH.
Le barrage a plusieurs vocations : agricole, hydro-électrique et piscicole. A terme, il est prévu également la construction d’infrastructures hôtelières et touristiques pour optimiser l’exploitation de l’ouvrage en termes de création d’emplois et de renforcement des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie de la région.
Intervenant à son tour, Jonathan Cédric Ki s’est entretenu avec la délégation sur le plan de gestion environnementale et sociale lequel prévoit entre autres la protection des berges du barrage contre l’ensablement par des balises et la mise en place d’une auréole à partir d’essences adaptées. A ce sujet, un tour sur le Mouhoun a permis de constater les travaux de calibrage en cours sur le fleuve. Ces travaux consistent à aménager le fleuve pour servir de canal d’irrigation des plaines devant servir au développement des activités agro-sylvo—pastorales et piscicoles et le petit transport fluvial.
Au cours des échanges, les visiteurs se sont aussi intéressés à la question sécuritaire du site. Sur cette question très importante, M. Gnamou a laissé entendre que des démarches sont en cours auprès des autorités en charge des questions sécuritaires du pays pour la mise à disposition de personnel sécuritaire attitré. Pour l’instant, il est fait recours à la gendarmerie pour mener des patrouilles sur le barrage. M. Gnamou dira que cela est très important pour la protection des investissements mais également pour la sécurité des populations riveraines contre la survenue de cas de sinistres comme les noyades qui sont malheureusement déjà intervenus sur les lieux.
A l’issue de la visite sur le barrage, les visiteurs ont été conduits dans le village de Badoville pour constater de visu les réalisations faites au profit des populations déplacées et réinstallées sur dix nouveaux sites. Il s’agit des AEPS, des forages, des écoles et la dotation en moulins. Ces populations déplacées ont été indemnisées à plus de 90%.
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