Les sessions ordinaires 2020 des Cadres de concertation régionaux (CCR) de la zone d’intervention du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS-BF), organisées avec la contribution de l’unité de coordination dudit programme se sont achevées le jeudi 08 octobre 2020 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est. Les travaux ont été présidés par Mme Seni Kabou, Secrétaire Générale de la région, représentant le Gouverneur.
A l’instar des cadres de concertation des régions de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Sahel et du Centre-Nord, l’objectif de la session était de permettre une meilleure appropriation du PUS-BF par les acteurs des communes concernées dans la région et de renforcer leur implication dans la mise en œuvre et le suivi dudit programme.
Grace à une présentation faite par M. Ousmane Ouandaogo, chef de composante au PUS-BF, les participants à la session ont été imprégnés du contexte qui a vu la mise en place du programme et de son bilan au 30 juin 2020.
Bilan du programme au premier semestre 2020
Au 30 juin 2020, le bilan de mise en œuvre du programme s’établit ainsi qu’il suit :
- sur 1527 actions projetées seules 123 sont entièrement réalisées, et 503 actions sont en cours d’exécution;
- un taux d’exécution physique global (tenant compte du niveau d’avancement des actions en cours) : 28,2% contre 35,2% à fin juin 2019.
- un taux d’exécution financière : 20,38% contre 32,4% à fin juin 2019.
Suite à l’exposé du bilan des réalisations, les participants ont pu exprimer des préoccupations relatives au décret et à l’arrêté portant allègement des procédures de passation des marchés, le montant total du Plan de Travail Annuel Budgété (PTAB), sa répartition par région et la disponibilité des ressources pour assurer le financement dudit plan. Les acteurs locaux du Centre-Est ont également souhaité que le contrôle dans la zone d’intervention du PUS-BF, puisse se mener à posteriori pour plus d’efficacité. Enfin, des suggestions ont été formulées dans le sens d’un meilleur encadrement de la jeunesse afin de les empêcher de se faire enrôler par les groupes terroristes. Pour ce faire, l a été préconisé l’ouverture des centres pour l’épanouissement des jeunes avec l’implication des ministères de la culture et des sports et loisirs.
Du contexte de mise en œuvre du PUS-BF
Depuis 2015, le Burkina fait face à des attaques terroristes récurrentes. La situation au niveau national se présentent comme suit :
- 1508 conflits en 2019 contre 1183 en 2018;
- entre 2016 et 2018 : 280 attaques terroristes qui ont fait 1384 victimes dont 340 morts;
- ffermeture de 2 512 établissements scolaires mettant 349 909 élèves en rupture scolaire et 11 219 enseignants en arrêt d’activités pédagogiques;
- la fermeture de 117 centres de santé laissant 1 415 563 personnes sans accès aux soins de santé ;
- l’impact négatif sur les différents secteurs économiques notamment le secteur touristique, les mines et le secteur des transports
Cette situation a pour conséquences de créer la psychose au sein de la population et de provoquer un fonctionnement intermittent, voire fermeture des services publics avec des difficultés de mise en œuvre des projets de développement.
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