L’hôtel SOPATEL SILMANDE de Ouagadougou a abrité ce jeudi 31 mars 2022, une séance de travail entrant dans le cadre d’une mission d’évaluation par la Banque mondiale des projets tels que le Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR) et le Projet Communautaire de Résilience et de Stabilisation au Sahel (PCRSS) qui s’exécutent dans le cadre du Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS-BF). L’ouverture des échanges a été présidée par Mme Monique Yarga/Ouédraogo, Directrice Générale Adjointe du Développement Territorial.
Après le mot de bienvenue de la Directrice Générale Adjointe du Développement Territorial, M. Boulaye Sanogo, Directeur des Pôles de Croissance et de Compétitivité a fait une présentation sur le thème suivant : « Mise en place des délégations spéciales : impact sur la gestion du développement au niveau local ». Cette présentation a situé l’intérêt de la rencontre en abordant la question du fonctionnement des collectivités territoriales suite à l’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR).
Avant l’ouverture des échanges, la représentante de la Banque mondiale est intervenue pour remercier le ministère de l’économie, des finances et de la prospective, les responsables de la Direction générale du développement territorial et les acteurs locaux pour leur disponibilité et toutes les facilités dont sa mission a bénéficié dans le cadre de son séjour au Burkina.
En attendant la mise en place des délégations spéciales, les préfets sont chargés de l’expédition des affaires courantes. L’objectif de la rencontre était donc de s’assurer de la bonne exécution du PUDTR et du PCRSS dans le contexte de mise en place des délégations spéciales décidée par le gouvernement. L’inquiétude de la Banque mondiale était liée à la capacité pour ces délégations spéciales d’être à la hauteur du travail qui leur incombe dans la gestion des affaires locales.
En vue de rassurer ce partenaire stratégique qu’est la Banque mondiale, la partie nationale notamment les préfets et les coordonnateurs des projets ont indiqué que le Burkina dispose d’une culture de redevabilité car ce sont les mêmes techniciens qui continuent d’animer les délégations spéciales conformément à l’exigence de redevabilité. Pour appuyer leurs propos, ils ont rappelé que la relecture du décret en cours ne concerne pas les attributions mais plutôt la composition des délégations spéciales.
Les préfets ont néanmoins relevé qu’il est nécessaire de mener de fortes réformes pour renforcer la décentralisation. En outre la formation des acteurs des délégations spéciales pourrait être envisagée comme solution en vue de juguler les difficultés et autres défaillances auxquelles les responsables locaux font face dans l’exécution de leurs tâches quotidiennes.
Au terme des échanges, le mot de clôture a été prononcé par M. Inoussa Ouiminga, Directeur Général de la Coopération qui a salué les efforts de la Banque mondiale à accompagner le Burkina sur ses différents chantiers de développement.
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