Le Comité Technique de Suivi (CTS) des projets financés par le Fonds de Consolidation de la Paix (PBF) s’est réuni le mardi 06 avril 2021 pour sa première session 2021 dans la salle de conférences de la Direction Générale du Développement Territorial (DGDT). La séance qui a été présidée par M. Martial Wilfried Bassolé, Directeur Général du Développement Territorial, a consisté à faire le point de l’exécution desdits projets.
Le portefeuille du Fonds de Consolidation de la Paix compte au total 12 projets dont 04 ont été récemment lancés. Cette 1ère session de l’année 2021 du Comité Technique de Suivi visait 03 objectifs :
- faire une mise à jour du portefeuille des projets appuyés par le Fonds de Consolidation de la Paix;
- examiner et partager les plans de travail dans le but de promouvoir la synergie en complémentarité avec les différents intervenants;
- assurer une remontée de l’information pour que tous les intervenants soient à un même niveau de l’état d’exécution.
Ces 03 objectifs ont été largement atteints au regard des échanges marqués par la présentation du portefeuille et des présentations individuelles des plans de travail des 12 projets ainsi que la présentation d’un mécanisme de remontée de l’information proposé par le spécialiste de suivi-évaluation du Secrétariat Technique du Fonds de Consolidation de la Paix. L’organisation de cette session du CTS a pour permis de partager les expériences et de capitaliser les bonnes pratiques en matière d’administration et de gestion de projets. A la suite des présentations, les participants ont posé des questions, fait des commentaires et exprimé des préoccupations dans la perspective de l’amélioration leur travail au quotidien sur le terrain.
Conformément aux dispositions de l’Assemblée générale des Nations Unies portant création du « Peace Building Fund », les projets PBF sont suivis par un mécanisme national de gouvernance incluant :
- au niveau stratégique : un comité conjoint d’orientation (CCO)
- au niveau technique : un comité technique de suivi (CTS) ;
- au niveau opérationnel : un comité de coordination de projet.
Le Comité technique de suivi (CTS) est l’organe technique du CCO, chargé d’assurer le suivi et le contrôle qualité des projets financés par le PBF. Il fait une analyse préalable des dossiers et met à la disposition du CCO des éléments nécessaires pour une prise de décision.
A l’issue de la session, quelques participants disent ce qu’ils ont retenu des échanges
M. Tayoub Ould Tangui, DREP de la région du Sahel
Aujourd’hui nous avons tenu la session du CTS des projets financés par le PBF. Il faut dire que l’activité s’est bien déroulée et l’un des ses objectifs était de passer en revue ce qui a été réalisé au niveau de ces projets-là. Et on a pu constater que beaucoup de projets présentent un taux d’exécution de plus de 70. Ce qui est satisfaisant. Néanmoins, il y a des projets dont les taux d’exécution se chiffrent autour de 50% et pour lesquels des instructions ont été données pour rattraper le retard et en travaillant beaucoup avec l’ensemble des acteurs, en cultivant les synergies intersectorielles et en mettant à contribution l’administration régionale pour faciliter l’atteinte des objectifs de ces projets. En termes de doléances majeures, nous avons souhaité que les directions régionales de l’économie et de la planification soient mises dans le dispositif de collecte et de suivi de informations des différent financé par PBF. Il est donc important que les DREP puissent capitaliser l’ensemble des réalisations de ces projets pour que l’on puisse rendre compte de façon exhaustive aux Gouverneurs de la situation au niveau régional et ensuite transmettre cette situation au niveau central ce qui va permettre de mettre à jour l’ensemble des données de ces projets.
Mme Odile Guenguéré, Coordonnatrice du projet « Transhumance pacifique » qui couvre les régions du Sahel et de l’Est et du projet « prévention et gestion des confit dans la région de l’Est ».
Je retiens de cette rencontre les échanges d’expériences qui permettent à chaque participant de combler ses insuffisances à partir de ce que font les autres sur le terrain. Ces échanges permettent également de tenir compte des interventions des acteurs pour ne pas se retrouver en train de faire la même chose dans les mêmes localités.
M. Gédéon Behiguim, Coordonnateur du Secrétariat PBF
Ce qui est important à retenir ce sont les messages clés de ces différents échanges. Nous vivons une situation particulière au Burkina Faso avec des défis persistants et évolutifs. C’est pourquoi, les premiers messages consistent à redynamiser la mise en œuvre des projets au regard de l’impact de la pandémie de la COVID 19 et des contraintes opérationnelles dues à la situation sécuritaire. A ce sujet le Coordonnateur du PUS-BF a insisté sur la nécessité pour les différents intervenants de s’engager davantage pour que l’on puisse dans la mesure du possible atténuer certaines situations et contribuer à la résilience de populations.
Le deuxième message c’est de s’assurer que les agences et organisations impliquées dans la mise en œuvre des projets approuvés en fin 2020 puissent démarrer effectivement sur le terrain en concertation avec l’ensemble des acteurs.
Ce qui est également ressorti c’est la nécessité que tous les intervenants travaillent en concertation et en particulier avec les acteurs locaux spécifiquement les ministères sectoriels de tutelle des projets mais aussi les directeurs régionaux de l‘économie et de la planification qui sont les répondants du Programme d‘Urgence pour le Sahel sur le terrain.
Le quatrième message concerne la communication sur les projets financés par le Fonds de Consolidation de la Paix car il est important que l’ensemble des acteurs intègrent le fait qu’il s’agit de projets du Gouvernement Burkinabè soutenus par le Fonds de Consolidation de la Paix. Le fait que l’approche de mise en œuvre passe par les agences ou par la société civile, ne signifie pas que ce sont des projets hors des priorités du Burkina. L’éligibilité du pays au Fonds de Consolidation de la Paix a été déclarée à la demande du Gouvernement Burkinabè. Et ces projets répondent aux priorités du pays. Le message est donc que ces projets sont mis en œuvre en réponse aux besoins et aux priorités exprimés par le Gouvernement et que l’ensemble des intervenants doivent pouvoir intégrer cela dans leur communication de telle sorte à souligner qu’il s’agit là d’un accompagnement aux priorités nationales.
Nous nous sommes également accordés sur des travaux à réaliser notamment la cartographie des interventions pour faciliter la coordination et le suivi sur le terrain. L’autre chantier est relatif à la collecte des données pour alimenter les indicateurs et que nous appelons enquête de perception. Ce qui permettra de dire aujourd’hui quelle est la situation dans certains axes d’appui du Fonds de Consolidation de la Paix par exemple dans le domaine de la confiance aux institutions nationales. Cela aidera à connaitre le point de vue de la population et d’orienter les interventions pour répondre à ses besoins. Enfin, le Fonds de Consolidation de la Paix s’inscrit dans une logique d’apprentissage continu. Et pour ce faire, il est indispensable qu’à partir de toutes les interventions menées sur le terrain, on puisse documenter les leçons apprises.
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