Jeunesse et consolidation de la paix: un projet d’appui voit le jour

Madame la Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, Garde des Sceaux a procédé ce lundi 15 mars 2021 à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, au lancement officiel d’un projet d’appui à la promotion et à la protection des jeunes consolidateurs de la paix et défenseurs des droits de la personne au Burkina Faso. La cérémonie de lancement a connu la participation des Gouverneurs des régions du Sahel et du Nord, de la Représentante adjointe du PNUD et du maire de la Commune de Ouahigouya.

Renforcer les mécanismes de protection des jeunes filles et garçons défenseurs des droits de la personne, , Outiller les jeunes filles et garçons défenseurs des droits de la personne afin de bien mener leurs missions et en les intégrant dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits locaux , tels sont les objectifs assignés au projet. Financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) pour un budget d’environ 800 millions de FCFA, il sera mis en œuvre conjointement par le PNUD, l’UNICEF et l’UNFPA en étroite collaboration avec le ministère de la Justice, des Droits humains et de promotion civique et couvrira 12 communes des régions de l’Est, du Sahel et du Nord sur la période 2021-2022.

L’objectif général de la cérémonie de lancement consistait à susciter l’adhésion et l’engagement des participants en vue de la mise en œuvre réussie du projet à travers des présentations livrées par M. Saidou Sourabié, Directeur Régional des Droits Humains du Nord et M. Jean De Dieu Bambara, Directeur Général de la Défense des Droits Humains, sur la situation des Droits Humains dans les zones d’intervention et sur les objectifs, les résultats attendus, les mécanismes de coordination, la gestion et le suivi. A la suite de ces présentations, les participants sont intervenus pour poser des questions, faire des commentaires et formuler des suggestions et des recommandations.

Dans l’ensemble des interventions, l’on a noté un intérêt manifeste des différents acteurs pour le projet au regard du contexte  marqué par des atteintes massives de droits de l’homme liées à l’insécurité ainsi qu’à certaines pratiques socio-culturelles locales (mariages forcés, allégation de sorcellerie, )

Aussi, face à ces manquements récurrents au respect des droits de l’homme, plusieurs participants ont déploré la non implication de certains acteurs clés tels que les coutumiers et les bénéficiaires, à savoir les jeunes dans le processus de formulation du projet.

Mais en réponse à cette réoccupation, la Représentante adjointe du PNUD dira que le lancement sera suivi de deux sessions d’appropriation du projet au profit des acteurs des autres régions d’intervention du projet notamment les régions du Sahel et de l’Est.

ENCADRES :

Madame la Ministre de la Justice, des Droits Humains, de la Promotion Civique, Garde des Sceaux :

« Ce projet a pour ambition de renforcer les capacités des jeunes garçons et filles qui travaillent déjà dans la promotion des droits de la personne et qui sont les défenseurs de ces droits en créant des activités rémunératrices. Ce qui leur permettra d’être autonomes tout en menant des actions de sensibilisation des autres et des échanges avec les anciens dans la communauté. Ils feront ainsi la promotion de la paix. Nous pensons donc que si ce projet arrive à terme, ce qu’il va apporter comme bénéfice sera vraiment utile pour tous dans le domaine de la recherche de la paix. Nous avons remarqué que dans les zones d’insécurité les jeunes sont désœuvrés. C’est beau de parler de sensibilisation mais tant qu’ils n’ont pas d’activités pour les occuper ça ne marchera pas. Il faut donc créer des emplois même si des emplois temporaires. Ainsi, le jeune en s’exerçant lui-même va prendre gout et va faire perdurer son activité au-delà du projet ».

M. Rasmané Ouédraogo, Président du Conseil Régional de la Jeunesse du Nord :

« De ce projet, nous fondons l’espoir que les jeunes bénéficieront d’accompagnement afin de mieux dérouler leur programme d’activités dans le cadre des actions de promotion des droits humains dans les différentes communes de la zone d’intervention du projet. Nous attendons également de ce projet l’opportunité de faire de l‘accès aux services sociaux de base comme la santé, l’éducation, le droit au logement à l’eau potable, une réalité ».

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