Le Programme d’Urgence pour le Sahel (PUF-BF) a été mis en place par le Gouvernement en vue d’apporter des réponses aux préoccupations légitimes des populations des zones touchées par l’insécurité. A cet effet, Chaque session du COS est une occasion de faire une halte pour apprécier l’effectivité des engagements pris et évaluer leur impact sur le vécu quotidien desdites populations.
Durant l’année 2020, malgré la survenue de la COVID 19, l’exécution du PTAB 2020 a permis d’atteindre les résultats suivants présentés aux membres statutaires du COS lors de cette première session.
Au titre du bilan physique, on note 886 actions entièrement exécutées et 453 en cours, représentant des taux respectifs de 66,7% et 45,34%. En 2019 le taux des actions entièrement exécutées était de 64,8% soit une évolution de 1,37 point malgré le contexte peu favorable.
Concernant l’exécution financière, les engagements au 31/12/20 sont évalués à environ 175,17 milliards FCFA sur une prévision de 382,99 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 45,74%.
Au regard des acquis engrangés, dans ce contexte difficile, SEM le Premier Ministre s’est réjoui de la qualité du travail abattu. En effet, du point de vue sécuritaire, on note avec satisfaction un retour progressif de l’administration et des populations dans certaines localités. C’est la résultante d’un travail acharné mené par le Gouvernement à travers le Programme d’Urgence pour le Sahel depuis 4 ans.
Ces résultats qui auraient pu être meilleurs, ont été limités par des difficultés liées à la situation sanitaire avec son corolaire de COVID 19, à la dégradation du contexte sécuritaire, à la collecte des données auprès des ministères sectoriels et des collectivités territoriales et aux retards de paiement des avances et des décomptes. A cela s’ajoute le refus de certaines institutions financières d’accompagner les entreprises, le faible suivi des indicateurs des appuis budgétaires et l’insuffisance de ressources pour le financement de la Matrice d’Actions Prioritaires (MAP)du PUS-BF.
Afin de renforcer l’action du programme sur le terrain et d’envisager de meilleures perspectives, il est préconisé une plus grande implication des premiers responsables des départements ministériels dans le suivi des activités du PUS-BF, la finalisation de l’étude pour la définition d’une stratégie de marchés publics adaptée aux zones fragiles et la concrétisation des engagements des PTF en vue du financement de la MAP du PUS-BF.
A l’issue des travaux de la session, Madame le Ministre Délégué chargé de l’Aménagement du Territoire et de la Prospective fait le point :
« Après 4 ans de mise en œuvre du PUS-BF, nous nous félicitons de la justesse de la vision qui a prévalu à l’élaboration et à la mise en œuvre de ce programme. Nous avons aussi relevé l’engagement politique et social des acteurs ayant permis de constater des acquis réels sur le terrain et compte tenu de l’adversité qui a commencé à décroitre dans les territoires concernés, nous nous sommes rendus compte que cette année les actions ont connu un bon qualitatif en termes d’exécution et cela s’est couronné par un taux de 66,7% contrairement à l’année passée ou nous avons enregistré un taux de 64 %. En matière d’exécution financière, nous avons enregistré un taux de 45,34%. Ce qui constitue pour nous une bonne performance au regard du quota d’activités en cours de réalisation et qui n’ont pas été prises en compte dans ce rapport.
En termes de recommandations et de résolutions, c’est la reconduction de la mesure portant allégement des procédures de passation des marchés concernant les actions à mettre en œuvre dans le cadre du PUS-BF. L’autre décision que nous avons adoptée est que le PUS-BF doit constituer une opportunité qui permet de revisiter les textes concernant la gouvernance notamment en matière de procédures de gestion des collectivités de telle sorte à donner beaucoup plus de pouvoir aux Gouverneurs et certains acteurs décentralisés et déconcentrés pour permettre une plus grande fluidité des actions afin d’obtenir de la célérité dans la réalisation et la réception des investissements. Car comme vous l’aurez constaté durant les 4 ans, nous avons cumulé des investissements qui ont été menées dans les zones concernées mais qui n’ont pas été réceptionnées du fait de l’insécurité. Il faut noter aussi que les actions de sécurisation du territoire vont se renforcer et se poursuivre à travers un plan spécifique de stabilisation ».
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