A la suite d’une réunion des acteurs techniques qui s’est tenue la veille, Fada N’Gourma a accueilli le vendredi 23 juillet 2021 à l’Hôtel de ville, la première session de l’année 2021, du cadre de concertation régional de l’Est. Présidée par le Gouverneur, le Colonel Saidou Toussaint Prosper Sanou, la session a été consacrée à l’examen de l’exécution 2021 du Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS-BF) dans la région, de son Plan de Travail Annuel Budgété au titre de l’année 2021 suivi de présentations sur les projets du Fonds de Consolidation de la Paix (PBF).
A l’instar des différents CCR des autres régions, celui de la région de l’Est a également été marqué par des présentations qui ont permis aux membres statutaires de cette instance régionale à savoir le Gouverneur, les Hauts-Commissaires, les maires, les directeurs régionaux et les points focaux, de faire le point de l’exécution du PUS-BF dans la région et d’envisager les perspectives pour l’année en cours à travers le Plan de Travail Annuel Budgété.
Les interventions des participants à l’issue des présentations ont permis aux communicateurs de répondre à certaines interrogations liées entre autres à la nécessité d’informer les autorités locales concernant certains projets dans leur ressort territorial, de lever certaines incompréhensions liées à des rejets suite à la transmission des programmes d’activités.
Des commentaires et des suggestions ont aussi été formulés relativement à la diversification des prestataires dans le cadre de la procédure d’attribution par entente directe, au taux d’exécution des activités au sein du ministère de l’économie, des finances et du développement relativement élevé comparativement aux autres départements ministériels et la prise en compte des activités du budget supplémentaire dans le Plan de Travail Annuel Budgété.
Des acteurs font le point
Alain Tankoano, le maire de la commune rurale de Tambaga
« Nous sommes présents ici dans le cadre du Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS-BF) pour examiner ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été. Au niveau des exécutions physique et financière, nous avons vu qu’il y a un taux d’exécution de 15% dans certaines communes. Cela est en deçà des attentes d’autant plus que l’objectif du PUS est de permettre d’avancer avec les procédures simplifiées. Mais je pense qu’à l’avenir, il y aura une nette amélioration.
Cette rencontre nous a permis de comprendre comment les projets proposés sont validés. Souvent, nous proposions des projets sans comprendre certains contours. Par exemple, dans le cas des acquisitions, nous avons compris qu’il faut expliquer l’urgence afin que le projet soit validé. Pour ce qui est des investissements, la situation sécuritaire fait que nous n’avons pas de prestataires prêts à travailler avec nous. Nous sommes obligés de passer par l’entente directe pour voir les prestataires locaux ou ceux qui sont disposés à intervenir dans nos zones. La réunion nous a permis de mieux cerner certaines choses, ce qui va nous permettre de mieux nous positionner. Cela va nous aider à mieux élaborer notre budget supplémentaire pour le soumettre à la direction régionale du budget. C’est dire combien ces échanges ont été bénéfiques. Nous souhaitons qu’il y ait une autre rencontre de ce genre afin que nous puissions lever les obstacles dans la mise en œuvre du PUS. »
M. Der Hien, DREP de la région de l’Est
« Nous venons de sortir de la session ordinaire 2021 du cadre de concertation régionale du PUS. Il s’est agi au cours de cette session d’échanger sur le bilan de la mise en œuvre du plan de travail annuel et le budget 2020. Il a été également question d’examiner le plan de travail et le budget de l’année 2021. Pour ce qui est du bilan, il est ressorti un taux d’exécution physique non pondéré de 48,55% contre un taux d’exécution financière de 15,20%. Ces résultats, quoique faibles, doivent être relativisés dans la mesure où ils reflètent l’évaluation de 12 collectivités territoriales sur 20 attendue. Les principales difficultés relevées par les uns et les autres sont d’ordre général en lien avec la pandémie de la Covid-19 et la situation sécuritaire. De façon spécifique, dans la région de l’Est, nous avons estimé que le programme, à sa dernière année de mise en œuvre, est encore l’objet d’une mauvaise appropriation par les acteurs locaux. L’autre difficulté, c’est la non-fonctionnalité du dispositif régional qui était prévue. Il devait y avoir un cadre de concertation au niveau régional, provincial et communal pour faciliter la mise en œuvre du PUS. Malheureusement, ce n’est que le cadre de concertation régionale qui est fonctionnel. Au regard de ces éléments, trois recommandations ont été formulées à l’issue des échanges. La première recommandation veut que les cadres de concertations prévus par les textes soient effectifs. La deuxième vise à communiquer davantage en mettant à contribution les technologies de l’information et de la communication afin que les populations à la base puissent s’approprier le PUS. La troisième recommandation porte sur l’extension du PUS à d’autres communes de la région de l’est comme celle de Fada N’Gourma qui abrite actuellement plus de la moitié des personnes déplacées internes de la région. »
M. Maxime Zala, point focal du ministère de l’agriculture
« Je note que c’est une bonne chose d’organiser des sessions du CCR pour permettre de prendre surtout en compte les difficultés que les acteurs rencontres. Je note qu’à la suite des échanges, il y a eu un consensus sur le délai de transmission des différents canevas, ce qui permettra à l’unité de coordination de disposer des données à temps.
Toutes fois concernant l’organisation pratique de la session, je note une insuffisance majeure, à savoir le paiement des prises en charges des acteurs le premier jour. Il faut noter que ce paiement se faisait pendant la rencontre et a quelque peu perturbé le bon déroulement des travaux si bien que beaucoup de participants ne suivaient pas les échanges et certains se sont même absentés pour aller faire viser leurs ordres de mission. »
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