Le comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) s’est réuni en session ordinaire le vendredi 09 juillet 2021 à Ouagadougou, dans la salle de conférences du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur. Présidée par Son Excellence Monsieur le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, président dudit comité, la session était placée sous le thème : « Relever le défi du développement industriel des agropoles en vue d’accroitre la résilience de l’économie nationale ».
Les travaux ont consisté à échanger sur l’état de mise en œuvre des résolutions et recommandations de la session 2020 du CNPPC, à évaluer la situation de mise en œuvre du Plan de travail annuel budgété 2020 de la Stratégie nationale de promotion des pôles de croissance (SNP-PC) et à faire le point de la préparation des nouveaux pôles de croissance.
Se réjouissant de l’option du Burkina pour l’approche pôles de croissance en vue d’accélérer la transformation structurelle de son économie, Son Excellence Christophe Joseph Marie Dabiré, a cependant déploré la situation qui prévaut aujourd’hui en matière de mise en place des pôles de croissances. En effet, dans son discours d’ouverture, le président du comité de pilotage des pôles de croissance a noté qu’après une décennie de mise en œuvre au Burkina de l’approche pôle de croissance, le pôle de croissance de Bagré qui est l’agropole pilote est toujours en construction pendant que ceux de Sourou et de Samendéni sont encore à l’étape de préparation.
Si le processus de construction des agropoles a permis effectivement de réaliser des projets d’aménagements hydroagricoles et de construction d’infrastructures hydrauliques avec un accroissement du niveau de la production agro-sylvio-pastorale, l’on constate une lenteur handicapant l’industrialisation des agropoles.
Les défis de l’industrialisation
Au cours des échanges, des défis majeurs ont été relevés en vue de gagner le pari du développement industriel des agropoles. Entre autres, il s’agit de veiller à l’amélioration continue du climat général des affaires et l’attraction des investissements, de mobiliser le secteur privé et de renforcer les filières agricoles. A cela, il faut ajouter l’utilisation accrue des innovations, le développement des ressources humaines en lien avec la vision de développement industriel et la transition vers une industrie verte pour réussir le couplage de la compétitivité et de la durabilité.
Tour à tour, les représentants des différentes composantes membres statutaires du CNPPC sont intervenus chacune en ce qui la concerne pour exprimer ses préoccupations dont la prise en compte devrait améliorer la mise en place des agropoles. Ainsi les représentants des OSC, du secteur privé, de la Chambre des métiers, des Gouverneurs et des collectivités territoriales se sont succédés pour relever les défis auxquels ils font face sur le terrain. A toutes ces préoccupations, chaque ministre relativement à son secteur, a pris la parole pour y apporter les réponses appropriées.
Le gouvernement Burkinabè a entrepris de mettre en place les agropoles dans le but d’améliorer la balance commerciale agricole et alimentaire, de contribuer significativement à la réduction de la pauvreté, de créer des emplois décents et de contribuer fortement à la sécurité alimentaire. A ce titre, tous les acteurs sont interpelés pour créer les conditions favorables à l’installation d’unités de transformation permettant de positionner les pôles de croissance comme un secteur pourvoyeur d’emplois et un vecteur de croissance et de développement.
Les actes de la session
- Résolutions
- Adoption du Plan de travail annuel budgété 2021 révisé de la SNP-PC d’un montant d’environ 65 milliards FCFA.
- Adoption de la note de cadrage pour l’accélération du processus d’opérationnalisation du technopôle pharmaceutique de Kokologho
- Opérationnalisation et des groupes de travail interministériels
- Recommandations
- Elaboration d’un plan d’actions intégré pour le développement industriel des agropoles
- Levée des goulots d’étranglement au bornage et à l’immatriculation de la Zone d’utilité publique (ZUP) de l’agropole du Sourou
- Mise en place d’un dispositif sécuritaire sur les sites des projets d’investissements structurants et prévision des modalités de prise en charge financière.
- Réduction des délais de paiements des achats des produits agricoles (acteurs institutionnels et secteur privé)
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