Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie de passation de marchés en zone vulnérables au Burkina Faso, l’équipe des consultants commis à la réalisation de ladite étude a entrepris de rencontrer les structures concernées pour des échanges en vue de recueillir leurs observations. La première rencontre s’est tenue le jeudi 21 février 2021 avec des représentants de l’Unité de Coordination du PUS-BF à la Direction Générale du Développement Territorial, commanditaire de l’étude.
L’administration publique Burkinabè souhaite disposer d’une stratégie de passation des marchés adaptée aux zones d’insécurité. Les mesures d’accompagnement à la mise en place du PUS-BF dont l’entente directe ont permis certes d’engranger des résultats substantiels, mais elles ont montré des limites objectives nécessitant une étude approfondie pour mieux appréhender les défaillances dont la résolution permettra d’aboutir à un dispositif qui satisfait les exigences de bonne gouvernance et de célérité en matière de passation des marchés.
L’équipe des consultants conduite par M. Aimé Douamba a échangé avec les représentants du PUS-BF sur diverses préoccupations dont l’usage abusif des procédures d’entente directe, le désintérêt des prestataires malgré le gré-à-gré. Cette situation est caractérisée sur le terrain par diverses entraves à l’exécution des marchés : arrêts de chantiers, refus des banques d’accompagner les structures, etc. Les consultants se sont par ailleurs intéressés au suivi des activités programmées notamment l’audit prévu à cet effet, et ont demandé que soient mis à leur disposition les décrets d’allègement des procédures de passation des marchés.
En réaction aux interventions des consultants, M. Ousmane Ouandaogo, chef de service au sein de l’Unité de coordination du PUS- BF a rappelé le contexte de création du programme avec une catégorisation de ses zones d’intervention en zones instables, en zones sous pression et zones de prévention. Il a également souligné que l’audit relève de la responsabilité de l’ASCE/LC chargée d’assurer le suivi des structures de l’État.
Pour appuyer ces propos, M. Boulaye Sanogo, Directeur des Pôles de Croissance et de Compétitivité (DPCC) a fait le point des difficultés liées à l’exécution des marchés au niveau des zones fragiles. Ces difficultés, selon lui, sont caractérisées par l’impossibilité d’effectuer le contrôle des travaux, de procéder à la réception des ouvrages et d’effectuer les paiements. On note également en certains endroits l’abandon et /ou la destruction des ouvrages. Cela démontre à souhait tout l’intérêt de cette étude qui permettra d’identifier l’approche adaptée pour une meilleure exécution des marchés dans les zones stables comme dans les zones fragiles. M,Sanogo a enfin rassuré les consultants qu’il sera mis à leur disposition toute la documentation nécessaire à la réalisation de l’étude.
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